[Chronique son] Fayçal - Mes points d'interrogations
Inutile que je reparle de l'artiste que j'ai présenté plusieurs fois sur mon blog via mes chroniques, on va donc de suite parler de ce son qui pose plein de questions...
L'auteur démarre quasiment toutes ses phrases avec "Est-ce que ?". C'est ce qu'on appelle une anaphore, on répète quelque chose au début de plusieurs phrases pour en renforcer l'effet.
2 couplets et 2 refrains, tout ce qu'il faut à Fayçal pour poser toutes les questions qui le traverse. C'est parti.
La première question pertinente selon moi :
L'auteur démarre quasiment toutes ses phrases avec "Est-ce que ?". C'est ce qu'on appelle une anaphore, on répète quelque chose au début de plusieurs phrases pour en renforcer l'effet.
2 couplets et 2 refrains, tout ce qu'il faut à Fayçal pour poser toutes les questions qui le traverse. C'est parti.
La première question pertinente selon moi :
"Est-ce que le destin intestable est fait de signes ?"
Y a plusieurs écoles mais on peut aisément dire qu'une partie croit au destin, que tout est tracé et déjà prévu, on déroule ainsi les pages de notre livre. La seconde école est plus terre à terre et ne croit pas au destin et se veut maitre de son avenir et de ses choix. L'artiste parle d'un destin qu'on ne peut remettre en question. Dès lors, si on reformule sa question, ça donne à peu près cela :
- "Sommes-nous écrasés sous le joug du destin, et en avons-nous conscience ?"
Votre avis ?
La question d'après est tout aussi pertinente et fait de suite écho pour moi quand j'entends des gens (rappeurs aussi) dire "dieu me pardonnera" ! La question est donc, en agissant mal, puis je me racheter via ma religion ? Je sais que je fais du mal mais si je suis droit envers mon dieu, puis-je me racheter ? C'est juste trop facile et trop ridicule selon moi, si t'es conscient que tu fais du mal, qu'est qui t’empêche d’arrêter ? Ainsi il devient trop facile de se cacher.
Ensuite il se questionne sur sa propre position, est-il vrai ou joue-t-il un rôle comme beaucoup d'autres. Il questionne ses liens d'amitié, ses proches, qui ira cracher sur son nom ?
Il peut aussi dénoncer son mal-être, mais pour autant, ira-t il commettre quelque chose de marquant (pour que la société se rappelle de lui) ou attaquer la société car elle serait la cause de ses problèmes ? Non, il est bien trop intelligent et pacifiste.
Souvent on ouvre les yeux quand les larmes coulent et quand le malheur est tellement important qu'on ne peut l'ignorer. Mais une fois que nous avons les yeux totalement séchés, avons nous la conscience assez claire pour calculer ce qu'il y a autour de nous ?
Il peut aussi dénoncer son mal-être, mais pour autant, ira-t il commettre quelque chose de marquant (pour que la société se rappelle de lui) ou attaquer la société car elle serait la cause de ses problèmes ? Non, il est bien trop intelligent et pacifiste.
Souvent on ouvre les yeux quand les larmes coulent et quand le malheur est tellement important qu'on ne peut l'ignorer. Mais une fois que nous avons les yeux totalement séchés, avons nous la conscience assez claire pour calculer ce qu'il y a autour de nous ?
- "Est-ce que les mecs ont du nez parce qu'ils t'apportent la cocaïne ?"
Jeu de mots intéressant ici. Quelqu'un qui a du nez c'est quelqu'un qui sent les coups, capable de faire quelque chose de gagnant. La question se tourne alors : faire de l'argent est forcément réussir dans la vie ? Par extension, quelqu'un qui gagne sa vie avec la drogue (un dealer) est-il une bonne personne ou pratique-t-il des actions encourageantes ? Forcément, non.
Il développe naturellement des craintes et des peurs au fond de lui mais est-il assez armé pour y faire face ? Est-il assez armé pour ne pas aller trouver la solution dans les flammes ? Il parle beaucoup de la société dans ses questions, il en vient à se demander est-ce qu'il rentre dans le moule ? Est-ce que son rap est adapté aux peu de cerveaux disponibles aujourd'hui ? Le rap se dégrade fortement, à qui de s'adapter ?
Il développe naturellement des craintes et des peurs au fond de lui mais est-il assez armé pour y faire face ? Est-il assez armé pour ne pas aller trouver la solution dans les flammes ? Il parle beaucoup de la société dans ses questions, il en vient à se demander est-ce qu'il rentre dans le moule ? Est-ce que son rap est adapté aux peu de cerveaux disponibles aujourd'hui ? Le rap se dégrade fortement, à qui de s'adapter ?
. , , ... souvent ne . placé , . :
"Et moi suis-je un Keyser Söze ?"
Personnage principal du mythique film : Usual Suspects. Dois-je décrire le personnage ? Non je ne pense pas car on a tous vu ce film j'espère ?! Je ne spoil pas... Refrain !
"Dans ma boîte crânienne aux pensées hallucinogènes
Rien de sensé ni d'homogène, atmosphère moite et quotidienne
En moi cette propension à faire les prolongations
À mes points d'interrogation répondent trois points de suspension..."
connaît . rendez-vous . restent en suspens, en perpétuelle confrontation lui-même .
Il repart avec le deuxième couplet tout en restant lié à ses métaphores en lien avec le cinéma. Il veut savoir s'il reste des vrais dans ce casting qui est la vie / la société. Il se demande s'il écrit pour ne pas devenir fou ? Vinnie Paz (Jedi Mind Tricks) disait que certains boivent pour écrire et trouver l'inspiration, lui il doit boire pour arrêter d’écrire...
. À l'image d' , sous-marins , . , , , ? .
Il se remet sans cesse en question, face à lui-même, ses doutes et ses peurs car rien n'est acquis. Mais comme il le dit, donner son avis aux brutes, ça sert à quelque chose ? L'un ne discute pas et pense que la loi du plus fort est celle qui doit primer, l'autre rejette la violence et pense que le dialogue est la solution à tous les problèmes.
"Ai-je besoin d'une bouffée d'air, à la 45ème ?"
Enfin les dernières rimes :
"Est-ce que mes habitudes, mes rites sont un cran démoniaque ?
Est-ce que mon attitude abrite comme un grand paranoïaque ?"
vis-à-vis est mauvaise malsaine . , , , . côté . ? ? ? ? ...
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