[Chronique Son] Jeru The Damaja - Me Or The Papes

 

Le background

C'est l'année 1996, certains diront que c'est l'age d'or, là ou les artistes et les albums qui ont fait la gloire du hip hop sortaient a un rythme très soutenu. Je ne vais pas contredire non plus, surtout quand ca parle d'un leader, d'un artiste qui était vraiment bon dans son art. Il excelle dans les textes, il est très charismatique, il choisit assez bien ses beats, donc forcément ca donne du lourd. Le rap c'est de la poésie avec un flow posé sur un beat, et lui le prouve bien. Bien qu'a l'époque ou j'écoutais ca en boucle, je ne comprenais pas le morceau et encore plus le "papes". Et en fait papes = paper = argent. Donc on comprend plus facilement le morceau en ayant ca en tete. C'est donc le deuxième morceau qu'il fait ouvertement sur les femmes, le premier "Da Bichez"  produit par lui meme et Dj Premier. Mais a une époque ou les beefs étaient courant et souvent a base d'incompréhension ou juste pour chercher le buzz. Il a lui aussi droit a un diss de la part des Fugees. Ils ont mal interprété le fameux morceau pensant qu'il s'adressait a toutes les femmes et l'ont donc clashé. Donc Jeru est revenu 3 ans plus tard en clarifiant les choses avec Me Or The Papes et on voit aussi qu'il a évolué sur certains points. Loin des artistes de la west qui eux catégorisent toutes les femmes, lui il différence les trainées et les queens. Et ca commence comme ca...

Les couplets

"Party people, in the place to be", phrase très utilisé avant d'introduire quelque chose. Et la il rappel aux gens que c'est lui qui est l'auteur du morceau "Da bichez". Il le dit lui meme qu'il y'avait une incompréhension car il s'adressait qu'a un seul type de famille en particulier. Et non pas la gente féminine dans son ensemble comme ca avait pu etre dit. Pour ca qu'il commence exactement avec la meme phrase que le morceau référentiel avec "Now a queen's a queen, and a whore is a whore". La phrase n'est pas anodine, car Jeru était proche et surement influencé par les idées des Five-Percent Nation a ce moment la. Il fera référence plus tard aux Queens qui sont aussi appelé "Earth" et sont en fait les femmes noirs d'après les FP. Et il met de suite en garde la fille qui pense qu'il n'attend que du sexe de sa part et qu'elle pourra se servir de sa fortune sans qu'il n'y voit rien. Il a fait a une époque, il a joué a cette partie d’échec mais avait sous estimé l'adversité et il s'est retrouvé en situation d'échec et mat. La ou elle a était forte, c'est qu'elle lui a retourné le cerveau en lui expliquant ce qu'elle aimait chez lui pour le dépouiller. Il voit ca comme un plan diabolique lui qui est croyant. C'est un braquage a visage découverte et avec une arme bien plus puissante : son sexe. Exit donc la cagoule et le flingue comme dans un braquage de banque. Non, la il est plus subtil, pas condamnable juridiquement, plus lent mais plus efficace. Il reconnait donc la ouvertement qu'il a était naïf de se faire voir par une paire de fesses. Elles sont certes fauché mais ont des gouts de luxe. Et il souligne son évolution en fin de couplet en disant qu'a l'époque pour lui avoir tiré sa caisse et fumé son herbe, il aurai puni. Il s'est ressaisit et s'est dit que femme qui a fait de Jeru sa proie, est en fait elle meme une victime du luxe et de la mode. Son expérience il nous la partage pour pas qu'on tombe aussi dans le panneau. Car en devenant plus célèbre et plus riche, il en a pris des numéros. Mais c'était que pour son argent qu'elle voulait de son sexe. Car avant ca, elle ne le calculait pas plus qu'un sdf au bord de la route. Il en place une pour Puff Daddy en disant qu'il  n'est pas comme lui a vouloir flamber. Mais rien a faire, elles le suivent et le collent. Pour la plupart c'est que du maquillage et des artifices de couleur qui fait qu'on les différence dans la rue, car a l'intérieur, toutes les mêmes. Et meme quand il essaye de leur faire la morale, ce qu'elles veulent, c'est le verre, pas sa philosophie.

Et en 1996 c'est la thune qu'elles veulent, Biz Markie avant ca, disait lui que c'était par ce que le mec était célèbre qu'elle le collait. Jeru a coupé toutes les relations et conversations avec ce genre de filles qui ne pourra jamais faire revenir a la maison tant elles sont attiré par ce qu'il brille. Le dernier couplet fait référence au premier mais appuie plus sur les mots "Queens" et "Earth" mentionné plus haut. Il reconnait aussi ses défauts, le fait de vite s'énerver entre autres mais il est prêt a faire des sacrifices. Il a était sérieux dans certaines relations, mais c'est qu'avec le recul qu'il comprend qu'elle se moquait de lui. Les femmes vénales aiment le pouvoir et se plaisent dans ce genre d'environnement. Mais ca comporte souvent de la violence, et y'a donc forcément une main au dessus. Tandis que les femmes veulent un environnement sain ou tout le monde est sur un meme pied d'égalité. Il pourra se concentrer sur autre chose avec une vraie femme, car il ne s'inquiétera pas. Tandis que l'autre va toujours chercher quelqu'un pour l'entretenir dans son dos. Et des couples comme ca, ca existe ! Quand j'ai raison, elle me suggère une correction et quand j'ai raison elle me supporte. Mais pour ca il faut beaucoup communiquer. Il ne s'est pas offert un diamant en guise de futur mariage avec une trainée qui lui pomperait son fric. Mais un diamant brut qu'il a poli et ou il a pu faire ressortir toute sa splendeur et sa beauté pour mieux s'apprécier. Il a déja sa vision de voir des choses et des idées avec ce genre de femme la, mais rien pour les autres. A la fin, il fait référence au diable qui est en fait plus une référence a l'occident et a ses méthodes. Il nous dit qu'avant il les violait et les avait réduit a l'état d'esclavage. Maintenant ce meme diable les a poussé a devenir matérialiste, usé de maquillage en abondance, chercher le luxe, se blanchir la peau...Mais surtout courir après l'argent. C'est ainsi que s'achève cet excellent morceau.